MA JOCONDE

La 230-788 du temps de sa splendeur, mariée à un tender caréné. Les courbes de ce dernier s’alignent parfaitement avec celles de l’abri de la machine.
Le modèle à cette étape de la construction, le 18 mai 2018.

      A l’origine, l’Etat avait fait construire en 1912 par la S.A.C.M. cette petite série (20 exemplaires), numérotées 230 781 à 800. Elles furent immédiatement appelées « Joconde », on suppose que le vol du fameux tableau au musée du Louvre au même moment en était la cause. Avec leurs roues accouplées de 2. 04 m elles pouvaient courir à 120 Km/h et débutèrent leur service en tête d’express sur Paris-St Lazare au Havre, Paris-Invalides à Granville, Paris-Montparnasse à Bordeaux et d’autres liaisons entre villes de cette région. A cette époque elles furent affectées aux dépôts de Batignolles, Montrouge, Granville, Argentan, Thouars…
La multiplication du nombre de Pacific fut la cause de leur « déchéance » aux services nobles qui s’en suivit.
     Mais en 1935, donc pendant la glorieuse époque de modernisation du réseau de l’Etat orchestrée par son célèbre dirigeant Raoul Dautry, six parmi elles furent améliorées aux ateliers de Sotteville Quatre-Mares : les 230-783, 788, 792, 793, 796 et 800. Extérieurement, ce qui donnait une allure très moderne à ces six machines était cet abri d’une forme elliptique. La 230-800, qui reçut en plus un carénage Huet, réalisa sur Paris-Le Havre le même temps qu’un autorail Bugatti (1 h 58 mn) en tête d’une rame de 180 tonnes, avec des pointes à 140 Km/h.
     La S.N.C.F. rebaptisa la série 3-230 J 781 et la suite, sauf les six machines transformées qui prirent la lettre L. Elles étaient alors affectées aux dépôts de Batignolles et Dieppe. La guerre mit fin à leur glorieuse mais courte période, puis elles furent regroupées au dépôt de Thouars, pour ne plus servir qu’aux omnibus et marchandises. Les dernières sont radiées en 1957.

La 230 L 788 à Thouars en 1954, reléguée à des tâches obscures. La pose d’écrans pare-fumée et d’un abri sur le tender cassent l’allure majestueuse qu’avait auparavant cette belle locomotive… 

     Depuis longtemps, faire un modèle de l’une de ces machines était dans mes cartons. C’est décidé, je me lance mais ai besoin de VOTRE AIDE pour réussir la forme de ce satané (mais ô combien désiré !) abri de forme elliptique. Les rares photos trouvées dans les livres en ma possession et sur internet ne me permettent pas de bien distinguer la forme exacte de la paroi FRONTALE de l’abri. Il semble qu’elle ne soit pas perpendiculaire à l’axe longitudinal de la machine, mais en deux ou peut-être même trois faces, les deux portant un hublot étant légèrement en biais. Cela m’est confirmé par un dessin de la 230 N 618, paru dans Loco-Revue N° 526 (« La cavalerie des vieux chaudrons », page 358). Evidemment, l’idéal serait une vue ou un plan de dessus, mais qui pourrait bien trouver ça ?

La 230 N 618, une machine transformée, issue d’une autre série de 230 de l’Etat. Elle avait reçu le même abri que les six « Joconde » transformées. Quelle belle allure ave cette rame de voitures d’express Etat à essieux !
Le dessin de la 230 N 618, paru dans L.R. N° 526.

     En attendant de trouver ça (grâce à votre aide peut-être), j’ai mis en chantier ma « Joconde ». J’avais pensé prendre comme base une 230 G de l’EST de marque Roco, au très bon fonctionnement. Mais, en superposant les diagrammes mis à l’échelle du 1/87ème ça ne colle vraiment pas. Plusieurs raisons à ça : la 230 G Roco représente une machine du deuxième type (1105 à 1117 et 1121-1122), lesquelles ont le tablier haut donc pas de couvres-roues. L’idéal aurait été une machine du premier type (1101 à 1104 et 1118 à 1120), avec le tablier bas, donc munies de couvres-roues comme la 230 Etat. Il faut ajouter que le bloc-cylindres est différent, pas au même emplacement tout comme le bogie, et l’embiellage a des glissières de crosse de piston simples alors qu’il faut des doubles glissières, comme la majorité des machines d’origine Midi, P.O., Etat, Est…
     J’ai donc renoncé de partir d’un modèle existant, et ai serré un barreau de laiton dans l’étau de la fraiseuse. J’obtiens un châssis comme je veux, avec les éléments aux bons endroits. Alors voici les premières étapes de cette construction.

 
PHOTOGRAPHIES ET LÉGENDES DES OPÉRATIONS PAS À PAS.
1 et 2 – Le châssis en laiton massif. Des évidements sont pratiqués dans la partie avant, dans le but de mieux répartir les masses au-dessus des essieux accouplés, dont les quatre roues extrêmes sont toujours les points d’appui sur les rails d’un modèle. Le bloc-cylindres provient de l’ancien kit de 141 C « Mikado Etat » M.T.
 
3 – Le tablier. Les découpes pour les couvres-roues sont faites, reste à confectionner les couvres-roues eux-mêmes, ce sera la prochaine étape. Marchepieds M.T. Réf. march 05.
 
4 – Le corps cylindrique. Reconditionnement de celui moulé en résine de Mikado Etat M.T. Il est recoupé devant et derrière, en se basant sur la position du dôme de vapeur, le même que celui de la 230. Celui de sablière provient lui aussi de la Mikado Etat (je pense représenter la 788, qui avait le même dans sa période de gloire). J’ai cerclé la boîte à fumée d’un feuillard de cuivre, soudé à un « bouclier » avant sur lequel est collée une porte de boîte à fumée M.T. Réf. pbf 04. Cheminée M.T. Réf. chem 11.
 
5, 6 et 7 – Premier assemblage d’essai …
 
8 – Je ne ferai pas un tender caréné. J’avais heureusement pieusement conservé une caisse de tender à bogies de la Mikado Etat. Il me faudra réaliser un bloc-moteur adapté. Il me reste des côtés de bogies en fonderie laiton.  
 
9 – Afin de m’éviter des découpes fastidieuses et répétitives, j’ai cherché des tubes de médicaments au bon diamètre, mais n’en ai pas trouvé. Puis j’ai déniché dans mon fourbi (rayon peintures) des petits pots de peinture glycéro (qui ne sèche pas !) de marque « Précision » dont je ne me sers plus. Pil-poil le diamètre qu’il faut ! (27 mm).
 
10 et 11 – Le plus emm….. a été de les vider complètement et de les rincer au white spirit (odeur nauséabonde et les doigts profondément repeints, je n’avais pas pris la précaution d’enfiler des gants en latex). Pour les découpes ça s’est bien passé ; il faut y aller délicatement, c’est de l’aluminium et il n’est pas épais ! On peut obtenir deux pièces par pot, il m’en a donc fallu trois.
 
12 – Ça rend bien ce que je recherchais. Ces parts de gâteau ont une hauteur de 6 mm et une largeur de 5. Je serai peut-être amené à réduire encore un peu cette  largeur au moment de leur pose, qui se fera lors de l’assemblage châssis/tablier/corps cylindrique.
 
13 – Pour ne pas les cabosser je les mets donc de côté. Sur le tablier, perçages pour la pose des réservoirs principaux (M.T. Réf. C 08) et des lumières de passage des biellettes de relevage de marche.
14 et 15 – Soudure d’éléments sur le tablier : réservoirs principaux, graisseurs mécaniques (M.T. Réf. pomp 18), fanaux (M.T. Réf. fan 05). Dessous : injecteurs « Friedmann » M.T. Réf. inj 04 de chaque côté. Les tampons (M.T. Réf. T 02) ne seront collés qu’à la fin, après peinture et pose des décalcomanies sur la traverse avant.
 
16 à 19 – Plutôt que d’utiliser le bloc-cylindres de Mikado Etat comme je l’avais envisagé (voir étapes 1 et 2), j’ai retrouvé les deux « coques » de cylindres de la 140 C Lilliput qui me restaient (voir la 140 B 013) Pour les maintenir au châssis, j’ai formé cette pièce dans un morceau de résine et les ai emboîtés dessus de la même façon que sur le modèle Lilliput. J’ai pu ainsi les positionner plus inclinés, comme ce qu’on voit sur les photos de 230 Etat.
 
20 – Après fixation des « coques » sur le support à la cyano liquide, le dessus est meulé pour obtenir une surface horizontale.
 
21 à 23 – Essai de montage du nouveau bloc-cylindres.
24 – Préparation d’un support de coulisses, et fixation sur le châssis. J’ai utilisé cette partie d’un support de coulisses de 140 L M.T., à cause de sa traverse placée à l’avant des chapes d’articulation, ce qui était idéal pour le positionnement sans gêner les roues accouplées.
 
25 – Ajustement des coulisses M.T. Réf. mik 13.
 
26 – De la 140 C Lilliput, j’avais mis de côté les bielles de commande de coulisse. Leur longueur est idéale pour cette 230 Etat, je les réutilise après les avoir amincies comme celle du bas sur cette vue (question finesse, c’est le défaut le plus visible sur le modèle de 140 C Lilliput).
 
27 – Réalisation des articulations des ensembles manivelle/bielle/coulisse gauche et droit, avec les petits rivets M.T. Réf. riv 01. Manivelles MT Réf. man 01.
 
28 – Montage d’essai des ensembles, avec comme axe un rivet de 1 mm X 6 en laiton (L’Octant, Réf. VR 113).
 
29 – Pour les ensembles crosse de piston/glissières, j’utilise des éléments de mon ancien kit de 141 C Mikado Etat. Je coupe la partie « support », pour ne conserver que les glissières.
 
30 – Réalisation de l’articulation crosse/bielle motrice par rivetage du petit tenon derrière la crosse. Les bielles motrices qui font la longueur idéale sont des M.T. Réf. C 30. Sur les crosses, j’ai bien pris soin de repercer au diam. 1 mm dès maintenant le trou ébauché, pour l’accroche future des ensembles de bielles de distribution.
31 et 32 – Ebarbage des glissières, MAIS PAS les tiges, pour ne pas risquer de les souder au tube.  Le pont reliant les glissières à l’arrière est supprimé, mais on conserve celui de l’avant pour le moment. L’extrémité avant des glissières est soudée au tube-guide, qui sera plus tard enfoncé dans le cylindre, repercé au diam. 2 mm. Pour un bon alignement, la tige de piston est engagée dans le tube. Un fil (Diam. 0.8 mm) est soudé derrière la glissière du haut à cet endroit ; il servira ultérieurement pour une fixation à l’arrière.

33 et 34 – Les ensembles droits et gauche sont maintenant à l’arrière des cylindres par leur tube-guide, pour vérification du bon alignement (ne pas les coller maintenant).
 
35 – Après contrôle, ils sont ressortis pour supprimer le pont à l’avant, à l’aide d’un mini-disque à tronçonner.
 
36 – Une saignée est pratiquée sur le châssis pour y emboîter le fil, que l’on coude sur mesures pour former un support à l’arrière de la glissière supérieure.
 
37 – L’essieu accouplé moteur est installé, puis l’ensemble bielle motrice/crosse de piston. On place la roue en position de « point mort avant » pour marquer sur la tige l’avant du cylindre.
 
38 – Dépose de l’ensemble bielle/crosse de piston, et coupe de la tige 2. 5 mm en arrière de la marque.
 
39 – On peut maintenant coller le tenon de la contre-tige  de piston (M.T. Réf. div 76).
 
40 – Une goutte de cyano pour fixer les fils-supports dans la saignée au-dessus du châssis, une autre (minuscule, car montage provisoire) derrière la tête des axes de coulisses, et la mise au point du fonctionnement de ces ensembles peut être parachevée. Le plus difficile est fait !
41 – Au-dessus à l’arrière du châssis, fraisage d’une encoche, dans laquelle est emboîtée une traverse en laiton de 2 mm x 3. Cette traverse est percée de deux trous Diam. 1 mm – entr’axe 16 mm – dans lesquels sont collées des sections d’isolant de fil téléphone, autour de fils palpeurs en bronze phosphoreux pour les roues arrières. De part et d’autre du châssis sont collés des fils téléphone pour la ligne électrique reliant les palpeurs de l’avant.
 
42 – Vue de dessous. La vis de 2 mm tenant la traverse sert également de pivot pour le timon d’attelage du futur tender. Les fils palpeurs sont soudés à la ligne électrique venant de l’avant, ainsi qu’aux fils d’un micro-connecteur (M.T. Réf. fan 13) pour la liaison électrique avec le tender. Une deuxième ligne électrique dédiée aux fanaux à l’avant est collée le long du châssis. Elle est constituée directement d’un micro-connecteur Réf. fan 13.
 
43 et 44 – A l’avant, des fils palpeurs passent à travers le bloc-cylindres isolant, pour aller au contact des bandages des roues du premier essieu accouplé, et sont soudés à la ligne électrique. La ligne des fanaux (fils noirs) vient jusqu’à l’avant du châssis.
 
45 - Préparation des embiellages de distribution, partie avant. Les tiges de tiroirs sont des vannes M.T. Réf. div 77 dont la partie « vanne » est meulée.
 
46  - Equipages complets des embiellages de distribution, depuis la manivelle jusqu’à la bielle de commande de pendule, qui sera accrochée à la crosse.
 
47 – Embiellage au complet monté côté gauche. Sur la crosse sont utilisés une vis et un écrou de 1 mm (L’Octant) ; ainsi ça reste facilement démontable. Après montage de l’autre côté, le châssis sera prêt pour la peinture.

En attendant de recevoir les documents que vous pourriez m’envoyer pour m’aider à faire la forme de la paroi frontale de l’abri, je me suis attaqué au tender. Je ne vous décrirai pas dans le détail la fabrication de son châssis moteur, car j’ai utilisé pour cela des éléments de mon ancien kit, dont l’étude était déjà faite et j’avais gardé quelques exemplaires pour mes constructions personnelles. Je ne peux plus fournir la caisse en résine, le moteur Buhler (dont la fabrication a cessé en janvier 2012), les roues Diam. 12 mm « made in Korea », le bloc en laiton usiné, le « nez » de bloc et les bogies en fonderie laiton, les pignons au module 0.4 etc…
Cependant, voici quelques vues des opérations exécutées ces deux derniers jours :

48 –  Le châssis moteur est constitué d’une plaque de laiton épaisseur 2 mm, sur laquelle sont disposés les différents éléments provenant de mon ancien kit de tender 22 B de la 141 C « Mikado Etat » MECANIS TRAINS. Une vraie « usine à gaz », car au lieu de deux bogies moteurs similaires montés « tête bêche », un seul est utilisé. Il entraîne le premier et le troisième essieu, d’après la suggestion d’un client que j’avais déjà expérimentée, et ça fonctionne très bien.
 
49 – Vue de dessous du châssis. Les roues du 1er et du 3ème essieux sont munies d’anneau d’adhérence et n’ont pas de jeu, ni vertical ni latéral. Les deux autres essieux ont un important jeu latéral et vertical (petits ressorts au-dessus des essieux), et sont munies de palpeurs de courant ; ceux-ci ont été installés dessous, car les découpes pratiquées sur les bogies ne permettaient plus de faire passer les fils isolés par leur intérieur, comme c’était à l’origine.
 
50 – Le bloc de laiton usiné en forme de « U » à l’envers, ainsi centré au-dessus des deux essieux moteurs, procure à l’engin une grande force de traction, compte-tenu aussi des anneaux d’adhérence des roues motrices. Ceci laisse un grand espace à l’arrière pour les liaisons électriques et éventuellement d’un décodeur.
 
51 -  Pose des faux longerons photogravés, par collage.
 
52 – A l’avant, pose d’une colonne/manivelle de frein à main (tube laiton Diam. 2 mm et manivelle M.T. Réf. div 78), des marchepieds, d’une ligne électrique reliant les palpeurs de courant et une autre pour alimenter les fanaux fonctionnels à l’avant de la loco. Ces lignes électriques sont constituées de l’autre partie des micro-connecteurs déjà posés sur la loco.
 
53 et 54 – A l’arrière, la traverse de choc est complètement équipée avec les accessoires M.T. : tampons Réf. T 03, attelage factice Réf. att 01, ½ accouplement de freins Réf. att 08, et ½ accouplement vapeur Réf. att 03. Ce luxe est permis grâce au crochet articulé qui  contourne ces éléments par le dessous.

           Aujourd’hui, un rendez-vous à Dijon (raconte pas ta vie) a réduit une bonne partie de ma matinée de travail. Le temps disponible m’a tout de même permis de mesurer, dessiner des croquis, et commencer la découpe de coupons de tôle laiton de 3/10ème pour commencer la fabrication de ce fameux abri, qui se poursuivra dans les jours qui viennent.
      Ceci grâce aux deux Guy qui se sont décarcassés pour me venir rapidement en aide, et que je remercie : Rey et Thevenin.

Vue en élévation de la 230 – 788 permettant de voir la forme de la paroi frontale de son abri.
 
55 et 56  –  Après réception des photos envoyées par des amis, je me lance pour l’abri. Je détermine d’abord les cotes du coupon de tôle qui fera le tour des côtés et de la toiture, le découpe puis le forme approximativement. Afin qu’il soit figé dans la forme exacte de son contour, je trace et découpe une paroi perpendiculaire sur laquelle ce contour sera soudé provisoirement. Cela me permettra demain de tracer, découper et souder la fameuse paroi frontale à 3 faces…
Y parviendrai-je ? Tin-tin-tin, suspense
     Je double à chaque fois les coupons, pour conserver les cotes et formes employées pour obtenir ce que j’obtiendrai …..Et vous les donner une fois validées. A plusse….
57 -  Avant de commencer à souder les coupons de tôle, j’en prépare pour deux autres abris.  Ainsi je ne perdrai pas les formes et dimensions.
 
58 – Je commence par souder la traverse arrière, ce qui fige la forme de la toiture.
 
59 et 60 – A présent je prépare une traverse qui servira de plate-forme entre la loco et le tender. Deux trous sont percés avec le tablier, ils pourront servir à la fixation de l’abri. Je soude cette pièce en bas à l’arrière, ce qui fait qu’elle maintient la forme de l’abri.
 
61 et 62 – Vérification du bon ajustement du bas de l’abri sur le tablier. Les faces latérales doivent légèrement recouvrir les cornières de rives.
 
63 – Ainsi, l’abri a déjà sa forme et la conserve, ces premières soudures suffisent. Pas besoin de la cloison que j’avais préparée pour la souder provisoirement à l’intérieur, perpendiculairement à l’axe longitudinal. Mais je me sers tout de même de sa partie centrale, que je soude au centre à l’avant, après avoir coupé les deux côtés qui seront fatalement trop courts.
 
64 – Je soude maintenant de nouveaux côtés, que j’ai découpé plus larges.
 
65 à 67 – Après fraisage et limage des excédents de soudure, perçage des fenêtres latérales et frontales.
 
68 – Voilà l’abri ébauché. Présentation sur le tablier. Plutôt que faire une découpe fastidieuse de la paroi centrale du devant de l’abri, je décide de scier le corps cylindrique. Il se terminera contre cette cloison, comme c’est le cas sur le modèle de 140 C Lilliput, par exemple.
 
69 – Je soude les coupons pour un deuxième abri, afin de vérifier si la nouvelle paroi avant, tracée d’après les relevés de cotes prises sur le premier sont bonnes.
 
70 – C’est validé, ce troisième jeu de coupons servira d’étalon pour le tracé des pièces.
Voici ci-dessous les croquis pour ces coupons de tôle.
Formes et dimensions des trois coupons de tôle de laiton nécessaires pour réaliser l’abri elliptique des « Jocondes » transformées. Ces croquis sont destinés à être utilisés directement comme patrons, à condition de bien les imprimer aux dimensions indiquées.
 
71 -  Fixation de l’abri. Le corps cylindrique est coupé à la bonne longueur puis fixé au tablier. L’abri est mis en place puis sa paroi frontale centrale est percée de deux trous en même temps que le corps cylindrique. Deux vis à filet profond les solidarisent.
 
72 – Le « saladier » des soupapes est tourné dans un cylindre de laiton Diam. 6. 5 mm, puis collé sur le corps cylindrique juste devant l’abri.
 
73 à 75 – La devanture (qui faisait partie du corps cylindrique de Mikado Etat) est reconditionnée et ajustée contre la paroi frontale de l’abri. Des découpes sont pratiquées pour laisser largement le passage des roues du dernier essieu accouplé.
 
76 et 77 – Le bogie est usiné dans une chute de laiton. Longueur = 34 mm – largeur = 12 – hauteur = 6 – trous Diamètre 2 pour les essieux, entr’axe = 26.
Restera à confectionner les équipements de freins de part et d’autre, comme ce fut le cas sur les « Jocondes » réelles transformées.
78 et 79 -  Confection et pose d’équipements de freins sur le bogie. Pour permettre le débattement du bogie entre les cylindres dans les courbes, on ne peut aligner les sabots en face des bandages de roues ; il faut donc plaquer ces équipements contre le bogie, et là ça passe.
 
80 et 81 – Pose de petits accessoires sur le corps cylindrique : petites vannes de dôme de vapeur, bouchons autoclaves, supports de mains courantes « moyens » (M.T. Réf. div 97), vanne de souffleur (M.T. Réf. vol 07),  départs de tuyauteries de sablière (M.T. Réf. div 100), chapelles (M.T. Réf. C 16). Ces chapelles ne sont pas collées pour l’instant, ce sera après l’étape de pose des couvres-roues, car ce n’est qu’après cette opération que sera tracé le cheminement de leurs tuyauteries en fil téléphone.
 
82 – Montage provisoire avant l’étape de pose des couvres-roues ...

La livraison en avance des cercles de chaudière ces derniers jours (juin 2018), m’a permis de les poser sur la chaudière de la 230 – 788. Voici le résultat :

83 – Après ajustement puis collage des couvres-roues, pose des caillebottis sur les réservoirs et du robinet de frein (M.T. Réf. C 07), passage en peinture noir mat du tablier.
 
84 et 85 – A l’avant, pose de petites poignées au-dessus des marchepieds, peinture de la traverse de choc, puis pose des tampons (M.T. Réf. T 02), d’un attelage factice et de ½ accouplements de freins (M.T. Réf. att 08).
 
86 et 87 – Pose des cercles de chaudière (M.T. Réf. div 92 c) et peinture du corps cylindrique/abri.
 
88 – équipement de la devanture : volant de marche, levier de régulateur (M.T. Réf. C 19) et indicateur-enregistreur Flaman (Réf. A 316).
89 et 90 – Assemblage du corps cylindrique/abri sur le tablier.
 
91et 92 – J’ai décidé de remplacer les roues Jouef que j’avais choisies au départ par des roues de « Pacific Nord » Roco, plus fines. Les voici montées sur le châssis, qui vient de recevoir sa peinture noire.
 
93 – Les roues étant en métal, je me suis de nouveau heurté au problème des polarités qui « se baladent partout », provoquant des courts-circuits par les bielles. Cette fois-ci, j’ai solutionné ce problème en isolant électriquement les deux côtés du support de coulisses.
 
94 – Les embiellages sont également peints en noir mat, sauf les tiges de pistons et de tiroirs.
 
95 et 96 – Remontage des embiellages.
 
97 et 98 – Le corps cylindrique/abri est assemblé sur le châssis/tablier, puis les derniers détails sont posés : chapelles et leurs tuyauteries, leviers et barre de marche, tuyauteries de sablières, tringles de commandes, sifflet…
 
99 – La devanture est collée contre la paroi avant de l’abri.
 
100 – Les détails sont posés sur la caisse du tender : mains-montoirs, marchepieds arrières, robinets de jauge, anneaux de levage… Puis les côtés et l’arrière reçoivent leur couche de peinture « vert 306 ».
 
101 et 102 – Confection et pose d’une plaque amovible sur laquelle sont soudés les sabots de frein et timonerie.
 
103 – Un détail que j’avais oublié jusqu’à présent : la reproduction de la prise de l’indicateur Flaman, derrière la triple-valve (M.T. Réf. div 23).
 
104 – Dernière opération délicate : pose et câblage des LED « blanc ton chaud » dans les fanaux à l’avant de la loco.
 
105 – Installation d’un chargement de charbon (découpé dans du polystirène dense), collage de charbon écrasé en poudre, pose de briquettes ANICHE (M.T. Réf. brik 02).
 
106 – Pose du timon (réglé en longueur par pliages successifs), et peinture sur une face – de couleur différente ! – de chacun des micro-connecteurs (M.T. Réf. fan 13) – , afin de repérer les bonnes polarités des lignes électriques de palpeurs de courant et d’éclairage avant.

 Le modèle a reçu ses plaques "ÉTAT" et le voici, ci-dessous, terminé.

  "La "Joconde" fait quelques tours sur la Sainte Piste, avant sa tournée "automne 2018" dans les expos.                                                              


                                                       Eric Seibel – août 2018